La famille Lilkoff et Larocque
La première image que j’ai d’oncle Lubin est celle d’un homme pausé, sérieux, mais aussi coquin, auquel on ajoute un adorable accent d’Europe de l’est.
Un homme dont la personnalité charismatique imposait le respect. Un homme qui ne parlait jamais pour ne rien dire OU pour dire n’importe quoi. Un homme affable et curieux avec qui la conversation s’engageait facilement sans avoir à la démarrer soi-même.
Il y a de ces gens qui n’ont pas besoin de chercher l’approbation pour être reconnus dans la vie. Et derrière toute l’humilité de ce personnage, qui à mes yeux était simplement « Mononcle » Lubin, se cachait un professeur d’Université ÉMÉRITE en droit.
Ce n’est qu’à l’âge adulte, lors de conversations avec des amis ou relations qui avaient fréquenté la faculté de droit de l’U.L. que j’appris toute l’admiration qu’on portait à MONSIEUR Lilkoff, à l’unanimité un excellent professeur de droit commercial et civil, qui pour certains, a transmis le goût de poursuivre leurs études de droit et d’en faire leur profession. Eh oui, il a sûrement été un mentor pour plusieurs étudiants.
Moins sérieusement, un jour à un buffet chez moi combinant des mets allant de raffinés à la malbouffe, oncle Lubin s’approche d’un air sérieux, me prend en aparté pour me chuchoter à l’oreille : « Luc, est-ce qu’il te reste encore des pilons de poulet à la sauce VH ? ». C’était le plat le moins élaboré de mon menu mais sacré Lubin, il pouvait nous étonner autant par sa complexité que par sa simplicité.
Salut Lubin, repose en paix avec ta douce Nanette !
Luc Lévesque, filleul

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